... Un document historique

Dans un article collectif de l’information psychiatrique d’avril 1965, le Dr Le Guillant présente le fonctionnement du CTRS de Villejuif. Il est ainsi amené à évoquer l’atelier thérapeutique de Choisy et du coup, notre association Entraide et Amitié. Voici 

L'«atelier thérapeutique » de Choisy-le-Roi se situe dans le cadre « administratif » et fonctionnel d'une Association de la loi de 1901, chargée d'un certain nombre d'activités dans un secteur de la banlieue parisienne, desservi par deux services de l’hôpital psychiatrique de Villejuif. Cette association, dont le Conseil d’administration, présidé par le père d'une ancienne malade, est composé surtout de personnalités y figurant es-qualité : administrateurs de la préfecture, du ministère, de la Sécurité Sociale, médecins, assistantes sociales, etc., est, en fait, un organisme « semi-officiel». Elle constitue un cadre suffisamment souple, protégé de l’incompréhension, et de la mauvaise volonté des responsables de l’hôpital. Mais on pourrait naturellement envisager ces réalisations dans le cadre des structures d'un tel établissement. Les associations de la loi de 1901 connaissent, en effet, certaines facilités – ou tolérances - mais aussi des difficultés (de trésorerie, de gestion, de personnel administratif, etc.) non négligeables. Cette formule nous paraît surtout convenir pour des périodes de démarrage. 

En tout cas, une convention très générale, conçue d'une manière particulièrement large, permet à Entraide et Amitié de gérer certains ateliers d’'ergothérapie de l'hôpital, de collaborer à toutes les formes d’assistance extra-hospitalières aux malades mentaux, et, demain, d’assurer la charge des soins à domicile et la direction d'un important «Centre de réadaptation sociale et professionnelle ». Les dépenses sont prises en charge par le département et les caisses de Sécurité Sociale, ces deux organismes ayant, comme il se doit, un droit de contrôle étendu.

En ce qui concerne plus particulièrement l'atelier thérapeutique, son budget annuel (de fonctionnement) est de l'ordre de 40.000 F par an (frais de logement, de personnel spécialisé et domestique, vacations médicales (environ 8.000 F par an), etc.). Sans mettre au premier plan cet aspect des choses, indiquons que le prix de journée des malades en traitement à l'hôpital de Villejuif s'est élevé, en 1963 à 35,94 F.

Extrait de « Quelle psychiatrie pour notre temps ? » Travaux et écrits de Louis Le Guillant – ed. ERES, 1984. Page 107.

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